Ouvrir
Aérer
Épousseter
Laver
Épurer
Jusqu’au trésor caché
Enfoui au plus profond des profonds
Dans la nuit des oublis
Étrangère à soi
Jusqu’à souhaiter sa mort
Oui
Sa mort
De celle qui apparaît être une autre
Si bien connue
Si bien reconnue
L’autre qui s’empoisonne
Du venin social
Disons-le
Social, économique, politique
L’autre qui pivote, virevolte, se dandine, tourbillonne
À la recherche de ses racines
Sans répit, sans issu
Soudain
Un rire
Un mot
Elle s’arrête
Respire
Tend la main
Devenir enfin, elle veut
En résonnance écho
Avec ses soeurs et frères
Avec la nature
Elle veut devenir poème
Ode à la vie
Se fondre avec l’invisible champ de lumière
Qui vitalise le vivant
Qui lui infuse la force résiliente
Qui baume toutes les blessures
Est-ce possible de voyager avec elle?
Quel vêtement retirer?
Quel regard choisir?
Quelle respiration fluide?
Quelle pause nécessaire?
Un temps, le temps
Tout le temps le temps
Qui file et se faufile
Impérieusement
Insidieusement
Dans chaque parcelle
Jusqu’à croire
Qu’il n’y a plus de temps
Qu’il est trop tard
Que le temps manque
Que je manque au temps
Un rire
Une mot
Sensibles
La bascule opère
Un rire
Un mot
La voix s’apaise
Le ton se pose
L’esprit se calme
Des retrouvailles espérées
Le temps s’est semble-t-il arrêté