Combien de fois me suis-je laissé violer par consentement mental ou émotif alors que mon corps, non seulement n’était pas prêt mais il ne voulait rien savoir?
Trop entrainée à dire « oui » quand c’est « non »… pour l’autre.
Perdre l’autre en se perdant soi. Se laisser violer par amour, pour l’amour de l’autre, déchire le voile de l’amour de soi… parfois à jamais.
On se punit par la suite d’avoir laissé la violence pénétrer tout son corps. Se punir en ne s’aimant plus soi-même. L’estime et la confiance en soi abandonnés par une blessure criante de mal-aimée en se laissant mal aimer.
Il est temps de renoncer à la sécurité du pattern blessant pour entrer dans l’amour de soi, là où se situe la sécurité profonde.
Vaut mieux s’aimer que de s’abandonner. Faire honneur… honorer le sexe de la femme une fois pour toutes.
Lieu de plaisir, de jouissance et d’enfantement, tu y auras accès seulement lorsque tu auras compris que je m’aime plus que toi, encore plus que l’amour.
Je te permets l’accès. À ce lieu sacré, le plus intime de moi, en autant que tu honores toi aussi l’opportunité et le privilège d’y accéder.
Plus que mon corps, c’est à mon âme que tu « fais l’amour ».
J’ai choisi de ne plus autoriser le viol par le vol, quand tu viens prendre, en violant le sacré et en bafouant mon sexe d’attributs qui le dégradent et le maltraitent.
Je rejette dans le néant de l’inconscience l’appellation de « putain » quand je jouis et j’arbore la coiffe de la Déesse sur les sublimes frissons de l’orgasme.
Je revendique ma place, je dis « oui » à mon existence.
Line Blouin
Extrait du journal de bord de la démarche artistique de la création de la série À fleur de peau
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